Le *** entre chaises,
comme d'habitude, avec Ashley Paul... Une assise molletonnée... un
autre plus douloureuse... C'était le même refrain, l'année
dernière, avec Line The Clouds : l'artwork linéaire, le
trait grossier, maladroit, et une ambiance aussi perturbante que
délicieuse... une ode à la lenteur, à l'approximation malaisante,
où l'étrangeté s'immisce au sein de bribes de saxophone, de
clarinettes, de dissonances et de guitares timides. Au milieu la voix
douce, belle et fragile nous oblige à rester, à se frayer un chemin
sans céder à la peur... à garder la foi dans l'inconfort.
C'est tout
l'inverse avec les Hungry Cloud Darkening... surtout lorsqu'on est
fan de Mount Eerie... de brume ambiante percée d'harmonies solaires,
de mélodies simples et sensibles ou comment faire rêver avec peu...
une ligne de basse ou quelques notes de piano... et ces belles
voix... Allyson Foster, Nicholas Wilbur et Paul Benson, musiciens
réguliers des tournées de Phil Elverum, se font aussi l'écho des
paysages merveilleux d'Anacortes (d'où ils sont aussi
originaires)... avec une dimension plus pop, dream pop, déjà
talentueuse en 2011 avec Dark Cloud At Water, qui montre que
lorsqu'il doit s'entourer (Nicholas Krgovich, Geneviève Castrée,
Karl Blau, Ashley Eriksson...) l'ancien Microphones sait très très
bien le faire.
Riton
Heat
Source en trois mots : malaisant, étrange, doux
Glossy
Recall en trois mots : rêveur, sensible, anacortesque